Un site d'extrême droite a nommément désigné 180 personnes à être "candidats à une balle dans la nuque". Près de 80 journalistes et syndicalistes, des femmes et hommes politiques de gauche, des avocats, des écrivains, philosophes, historiens, artistes, sont clairement menacés de mort.
Une plainte a été déposée à Paris ce lundi 15 juillet 2024 par Maître Vincent Brengarth, du Cabinet William Bourdon, au nom de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), du Syndicat national des journalistes (SNJ), de nombreuses organisations représentant les journalistes et quelques 30 personnes parmi lesquelles la Présidente de la FIJ, Dominique Pradalié, le Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, le Secrétaire général du SNJ, Emmanuel Poupard, le fondateur et directeur de "Forbidden stories", Laurent Richard, ou encore le journaliste David Dufresne.
Leur tort ? Avoir signé ensemble une tribune demandant plus de sécurité pour les journalistes, à l’occasion des Etats généraux de l’information.
Après cet appel au meurtre publié le 3 octobre 2023, la FIJ, qui représente quelque 600.000 journalistes dans plus de 148 pays dans le monde, exige des autorités françaises les réponses à ces questions :
- Quelles enquêtes ont été menées depuis la publication de cet article pour en identifier le ou les auteurs ?
- Quelles mesures ont été prises pour les poursuivre et les empêcher de nuire ?
- Quelles dispositions ont été décidées afin de garantir la sécurité des personnes nominalement visées ?
Compte tenu du caractère particulièrement odieux et sans précédent, la FIJ attend une condamnation publique et claire du Président de la République.
La France, comme tout pays démocratique, a une obligation de résultats.