Hong Kong : Six militants arrêtés pour sédition

Six militants, dont le journaliste Siew Yun-long et l’ancien dirigeant du syndicat Leo Tang, ont été arrêtés pour « sédition » le 6 avril par la police hongkongaise. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) condamne fermement les charges retenues contre eux et demande aux autorités hongkongaises de libérer immédiatement les journalistes ainsi que les autres militants.

Leo Tang (droite) devant le centre commercial SOGO à Causeway Bay (Hong Kong), 2021. Crédits : Twitter

Selon Radio Free Asia, la police en charge de la sécurité nationale de Hong Kong a arrêté les six militants en raison de leur comportement durant les audiences au tribunal entre décembre 2021 et janvier 2022. Si ceux-ci sont reconnus coupables, ils risquent jusqu’à deux ans de prison.

Il est reproché aux six accusés d’avoir « délibérément causé des nuisances » et d’avoir « gravement porté atteinte à la dignité de la juridiction et au fonctionnement du tribunal », a déclaré la police de Hong Kong dans un communiqué.

Les suspects ont été arrêtés pour avoir commis un ou plusieurs actes avec la volonté de créer un mouvement de sédition. Ces actions sont considérées comme une infraction à la sécurité nationale en vertu de l’ordonnance relative aux infractions pénales de Hong Kong.

En tout, quatre hommes et deux femmes ont été arrêtés, dont les âges varient entre 32 et 67 ans. Parmi les détenues figurent Siew Yun-long, journaliste connu pour ses chroniques judiciaires, et Leo Tang, ancien dirigeant de la Confédération des syndicats de Hong Kong (HKCTU).

Dernièrement, la police de Hong Kong a de plus en plus recours à la loi sur la sédition afin de réprimer et de cibler le militantisme pro-démocratie. Cette loi est décrite comme « datant de la période coloniale ».

En mars 2022, Tam Tak-chi, DJ à la radio et militant pro-démocratie, a été jugé en vertu de la loi controversée sur la sédition. Ce cas est le premier depuis 1997. 

La FIJ a déclaré : « L’arrestation de ces six militant en vertu de la loi draconienne sur la sédition représente une nouvelle tentative flagrante du gouvernement de Hong Kong de réprimer les voix en faveur de la démocratie et d’étouffer la liberté de la presse. La FIJ demande leur libération immédiate et exhorte le gouvernement à cesser de persécuter les journalistes et les militants. »

 

 

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