La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et la Fédération européenne des journalistes (FEJ) demandent aux autorités de ne pas se servir des médias à des fins politiques et de maintenir le droit à l’information.
Le conflit a éclaté le 2 février lorsque le régulateur des médias allemand (ZAK) a interdit la diffusion des programmes de la chaîne russe RT en allemand dans le pays. Cette mesure confirme la décision du mois de décembre selon laquelle le radiodiffuseur d’État ne possède pas l’autorisation nécessaire pour diffuser en Allemagne. RT nie ces affirmations et a l’intention de les contester en justice.
Le 4 février, le gouvernement russe a retiré l’accréditation de tous les employés du radiodiffuseur allemand Deutsche Welle (DW) et a ordonné la fermeture de son bureau à Moscou. Le ministère russe des Affaires étrangères a également annoncé qu’ils « mettront fin à la diffusion par satellite, ou par toute autre forme, de la Deutsche Welle » sur le territoire russe. Moscou a lancé une procédure visant à reconnaître DW comme un « média étranger agissant en tant qu’agent de l’étranger », selon le droit russe.
Les membres de la DW ont condamné cette décision qu’ils qualifient « de réaction disproportionnée » et ont annoncé qu’ils augmenteront le nombre de reportages en Russie même s’ils sont forcés de quitter le pays.
La FIJ et la FEJ demandent aux autorités de tous les pays européens, où les tensions accrues liées au conflit entre la Russie et l’Ukraine ont entraîné une hausse des restrictions et des menaces à l’encontre des médias, de ne pas utiliser les médias comme une arme dans ce contexte de crise. Le droit à un accès libre et inconditionnel à l’information constitue un droit fondamental.