Rapport d'activité 2005 du syndicat des journalistes du Cameroun

Communiqué du Syndicat National des Journalistes du Cameroun

S N J C - R a p p o r t  d ’ a c t i v i t é s 2 0 0 5

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J a n v i e r :

Bouclage du projet LO-TCO/FIJ Cameroun 2004 (développement syndical et « capacity building » des journalistes camerounais) coordonné par le bureau exécutif du SNJC

F é v r i e r :

Du 05 au 10 : Mission de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) conduite par Ulrich Remmel, conseiller au Comité exécutif de la FIJ et vice-président du DJV (Deutscher journalisten-Verband) – au menu : des rencontres avec, entre autres, le Ministre du travail et de la sécurité sociale (Mintss), le Pr. Robert Nkili, le chargé des activités travailleurs au Bureau sous-régional du BIT, Rawane Mbaye, et réunions avec des employés des médias à Buea, Douala et Yaoundé

22 : Dans une lettre adressée au Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC), le Ministre de la Communication, le Pr. Pierre Moukoko Mbonjo écrit : « Je me réjouis que votre Syndicat entretient des liens étroits avec le Conseil Exécutif de la Fédération Internationale des Journalistes, qui est une organisation de renom en matière d’encadrement ou de renforcement des capacités des professionnels des media, c’est pourquoi je regrette de n’avoir pas eu l’occasion de rencontrer M. Ulrich Remmel ».

18-19 : Invitation/Contribution du SNJC sur la question des droits sociaux des travailleurs des médias au Forum National des Médias (FNM) organisé à Yaoundé « Djeuga Palace » à Yaoundé du 18 au 19 février 2005 par l’agence Stracom et Guinness Press Club (GPC) sous le patronage du Ministère de la Communication sur le thème « Le rôle des médias dans le développement du Cameroun »

M a r s :

· Appel à candidatures/campagne auprès des membres du SNJC – avec l’appui intellectuel de M. Louis Sombes, ancien secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun, CSTC, et ancien directeur à la Confédération internationale des Syndicats libres, Cisl – en vue de l’organisation des premières élections des délégués de personnel dans la presse conformément aux instructions de la lettre-circulaire ministérielle du 29 décembre 2004.

A v r i l :

· Participation à Yaoundé aux travaux de refonte des textes organiques et à l’assemblée générale de la Société civile des droits de la littérature et des arts dramatiques (Sociladra) sur invitation du président de la Commission permanente de médiation des sociétés de gestion collective du droit d’auteur et droits voisins du droit d’auteur (Cmpc), le Pr. Magloire Ondoa.

· Rencontre avec des responsables du SNJC avec le Ministre de la Communication, le Pr. Pierre Moukoko Mbonjo, à Douala.

27 : Invitation au colloque international de Tunis (Tunisie) sur « la liberté de presse et l’indépendance des médias du sud dans la société de l’information » organisé par la Ligue Internationale des Journalistes pour l’Afrique (LIJAF).

29 : Tenue, avec succès - au dernier jour du délai réglementaire fixé par les autorités - des toute premières élections de délégués du personnel dans les plus anciens quotidiens de la presse indépendante, Le Messager et La Nouvelle Expression sous l’impulsion du SNJC, avec l’aval des responsables du travail et de la prévoyance sociale.

M a i :

1er-03 : Campagne médiatique du SNJC pour « plus de respect des patrons à l’égard de leur collaborateurs » ; « Le SNJC a ainsi recensé ces derniers temps de nombreux cas de menaces, d’intimidations épistolaires et sanctions fantaisistes infligées en tout illégalité à des journalistes, apparemment coupables d’avoir dénoncé les mauvaises conditions de vie et de travail des employés de la presse privée au cours d’une récente rencontre avec le Ministre de la Communication, le Pr. Pierre Moukoko Mbonjo ».

14 : Le directeur de publication de La Nouvelle Expression, Séverin Tchounkeu, à qui l’on aurait rapporté que les élections des délégués du personnel dans son entreprise avaient pour objectif de « détruire son journal » conteste lesdites élections qu’il qualifie « d’illégales » ; avec l’approbation de employés pleutres, il initie une série de sanctions de ceux qui ont conduit le processus, notamment de la secrétaire générale du quotidien, Henriette Ekwe, qui a présidé les élections en tant que représentant du patronat, et de l’éditorialiste et directeur du développement, Jean Marc Soboth, coupable d’être le président du Syndicat qui a osé lancé les premières élections de représentants du personnel d’une presse qui n’en comptait pas depuis sa création en 1990/1991.

· Réaction/condamnation du secrétaire général de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), Aidan White, qui estime, en substance, que la seule réaction négative du directeur de publication de La Nouvelle Expression face à ce scrutin est une preuve du manque de crédibilité de cet quotidien.

25 : Dans une note adressée à Séverin Tchounkeu, suite à son « forfait », la doyenne Henriette Ekwe, éditorialiste et secrétaire générale de La Nouvelle Expression, écrira : « C’est votre droit, vous m’avez suspendue de mes fonctions de secrétaire générale et interdit la présence dans votre entreprise du SNJC. Je considère ce dernier acte comme une entorse grave à l’exercice de la démocratie sociale. L’usage courant de l’insulte, du mépris et de l’humiliation à l’encontre de vos collaborateurs dont les intelligences ont largement contribué au crédit de votre organe de presse, m’ont rappelé Zola, et malheureusement aussi, les plus zélés tortionnaires de la BMM à Yaoundé de sinistre mémoire ».

23-26 : Participation du SNJC à l’atelier sous-régional de formation des formateurs en négociations collectives en Afrique centrale à N’djamena au Tchad organisé par le Programme médias de l’Organisation internationale de la Francophonie et le Gret – le SNJC y est notamment représenté par de nouveaux délégués du personnel : Suzanne Kala Lobè (La Nouvelle Expression), membre fondateur, et Noé Ndjebet Massoussi (Le Messager), secrétaire national à l’organisation.

J u i n :

08-11 : Licenciement du président du SNJC, Jean Marc Soboth, du secrétaire national aux affaires économiques du SNJC, Gilbert Tchomba, du quotidien La Nouvelle Expression, par le directeur de publication, Séverin Tchounkeu, suite aux élections des délégués de personnel contestées par ce dernier, et dont il n’a pas apprécié l’unanime condamnation par l’opinion nationale et internationale ; démission de Henriette Ekwe, déçue par ce scénario curieux de « ceux qui passent leur temps à dénoncer le régime Biya » – suites judiciaires.

· (Promesse d’appui à l’action judiciaire du SNJC pour licenciements abusifs suite aux élections des délégués du personnel à La Nouvelle Expression lors d’un réunion du Comité exécutif de la FIJ tenue à Rome en Italie)

15 : Participation du président du SNJC aux travaux du jury du Guinness Community Fund (GCF) à l’invitation du directeur général de Guinness Cameroun S.A, Brian Johnson.

J u i l l e t :

07 : Sept (7) membres du SNJC nommés parmi les 12 travailleurs de l’arrêté n°037/MINTSS/SS/SG/I1 du 07 juillet 2005 du Ministre du travail et de la sécurité sociale (Mintss), le Pr. Robert Nkili, créant la Commission mixte paritaire chargée de la négociation, de l’élaboration et de l’adoption de la convention collective nationale des journalistes et des activités connexes du Cameroun.

12 : « Au nom de l’Association des journalistes allemands et de la Fédération Internationale des Journalistes », Ulrich Remmel, vice-président du Deutscher journalisten Verband, DJV, et membre du Comité exécutif de la FIJ demande au Ministre du travail et de la sécurité sociale, dans une lettre, de « faire valoir son influence » pour trouver une solution aux divergences dans l’affaire des licenciements abusifs survenus à La Nouvelle Expression ; ladite correspondante rappelle l’article 122 alinéa 1 du code du travail camerounais qui dispose que les délégués du personnel « sont obligatoirement élus dans les établissement installés sur le territoire national, quelle qu’en soit la nature et quel que soit l’employeur, public ou privé, laïc ou religieux, civil ou militaire, où sont habituellement employés au moins vingt travailleurs »

14 : Le SNJC observe, dans un message adressé au Ministre du Travail, que la représentativité du SNJC dans cette Commission, à s’en tenir à l’énoncé de l’arrêté, ne reflète plus ce qu’il aurait souhaité, d’autant que les membres désignés par ce Syndicat l’avaient été en mars 2004, et c’était lorsque ce Syndicat déposait son projet de convention collective dans les services du Ministre du travail – le Ministre promet une modification prochaine dudit arrêté.

· Participation du SNJC au module de formation syndicale organisé par le Bureau sous-régional de l’OIT (Organisation internationale du travail) sur le processus camerounais du DSRP (Document de stratégie de réduction de la pauvreté) qui vise à promouvoir un travail décent et contribuer efficacement à la lutte contre la pauvreté

A o û t :

· Accord sur le partenariat IAI/SNJC pour la formation gracieuse, chaque année, à Douala et Yaoundé, de 20 journalistes membres du SNJC en informatique niveau 1, bureautique, infographie et Internet à l’Institut africain d’informatique, IAI.

· Contacts par message avec les responsables du bureau Afrique de l’ouest de Open Society Institute West Africa (OSIWA) à Dakar au Sénégal de concert avec le bureau Afrique de la FIJ en vue de la mobilisation de projets pour le Cameroun en 2006

S e p t e m b r e :

08 : Première session à Yaoundé de la Commission mixte paritaire créée le 07 juillet 2005

10 : Le SNJC lance à l’intention de l’opinion nationale et internationale un appel à l’aide pour soutenir le processus de négociation collective au Cameroun, les patrons des groupes de presse ayant refusé de financer le budget prévu par le président de la commission chargée de négocier et d’adopter la première convention collective des journalistes au Cameroun, M. Oumar Alhadji Alifa.

23 : Signature par le Ministre du travail et de la sécurité sociale de l’arrêté n°063/MINTSS/SG/I1 modifiant l’arrêté n°037 portant création et nomination des membres de la commission mixte paritaire chargée de la négociation collective nationale des journalistes, pour tenir compte notamment des observations du SNJC faites au Ministre par lettre-fax datée du 14 juillet.

26 : Invitation du SNJC au deuxième module de formation syndicale du bureau sous-régional de l’OIT à Yaoundé sur le processus camerounais du DSRP dans le cadre de la promotion de l’agenda du travail décent pour lutter efficacement contre la pauvreté.

O c t o b r e :

· Le secrétaire général de la FIJ, Aidan White, écrit au Premier ministre pour soutenir le processus en cours de négociation d’une convention collective des journalistes du Cameroun en s’inquiétant toutefois des capacités financières de cette commission – étant donné que, justement, la plus récente session de ladite Commission n’a pu se tenir faute de moyen (Ndlr).

06 : Création, à l’initiative du SNJC et des journalistes de la Cemac, du Réseau des journalistes de la Cemac et Sao Tomé et Principe (RJC), instrument au service du développement qualitatif des médias de la sous-région dans les arcanes du secrétariat exécutif et du sommet périodique des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, zone Beac) ; le RJC est créé en marge de l’atelier international sur « Le rôle des médias dans les démocraties émergentes » organisé à Douala par l’ambassade des Etats–Unis d’Amérique au Cameroun, avec l’appui du National Endowment for Democracy (NED), Le Council for the Community of Democracies (CCD), the International Center for Journalists (ICFJ) ; le World Press Freedom Committee (WPFC), the Society of Professional Journalists (SPJ) ; l’UNESCO et AllAfrica.com.

N o v e m b r e :

· Préparation du projet de programme SNJC 2006

D é c e m b r e :

Rédaction par le SNJC d’un rapport de référence sur la précarité de l’emploi dans la presse camerounaise et l’exclusion des syndicats des cercles où se décide le sort des médias, intitulé « Le déficit d’Etat et de tripartisme dans les médias au Cameroun » ; le document est adressé au Premier ministre, chef du gouvernement camerounais