Le SNJC se félicite de la première mission de la FIJ au Cameroun

Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) se félicite de la mission de cinq jours (du 5 au 10 février 2005) effectuée par le journaliste allemand Ulrich Remmel, membre du Comité exécutif de la Fédération internationale des Journalistes (FIJ) depuis le congrès mondial d’Athènes en Grèce en mai 2004, et vice-président de la Deutsche Journalisten Verband, le plus grand syndicat des journalistes de la République fédérale d’Allemagne et l’un des plus grands syndicats du monde.

Arrivé au Cameroun pour effectuer la toute première mission officielle d’évaluation FIJ de la situation des droits sociaux des travailleurs des médias jamais effectuée dans la sous-région Cemac, Uli Remmel a rencontré et discuté avec les nombreux responsables du SNJC et plusieurs dizaines de journalistes à Douala (Littoral), Buea (Sud-ouest) et Yaoundé (Centre).

Accompagné au cours de sa mission par les principaux responsables du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC), membre local de la FIJ, le journaliste allemand a effectué des visites de rédactions radio, presse écrite et télévision camerounaises, où il a été invité à des émissions d’éclairage sur le rôle de l’organisation faîtière des journalistes.

Au cours de la mission, l’émissaire de la plus grande organisation des journalistes du monde a pu toucher du doigt, notamment, le niveau de mise en œuvre du projet LO-TCO/FIJ Cameroun 2004 par le SNJC.

Il a surtout débattu avec des officiels du ministère de la Communication ainsi que ceux du Travail et de la Sécurité sociale sur les perspectives sociales et de retraite des employés de la presse.

Il a ainsi évoqué au cours de sa rencontre avec le ministre camerounais du Travail, le Pr. Robert Nkili, à Yaoundé mercredi dernier, la nécessité pour le gouvernement de Yaoundé de se pencher sur les problèmes des travailleurs de la presse (Sécurité sociale, salaire, contrats de travail, assurances, etc.) si l’on veut espérer avoir des journalistes vraiment professionnels au Cameroun, n’exécutant pas uniquement ce que leur est demandé par des commanditaires de l’ombre.

L’hôte de la circonstance, le ministre camerounais, a rappelé l’engagement du gouvernement dans un dialogue social sans précédent, et promis de s’informer davantage sur cette question, afin de s’investir contre « Ces Camerounais, petits malins, qui profitent de la jungle pour exploiter leurs compatriotes ».

A Douala, M. Uli Remmel a discuté de ses préoccupations avec le délégué provincial de la communication pour le Littoral, Jean-Paul Nanga Abanda, qui, envisageant une tournée des organes de presse le lendemain dans sa circonscription de compétence, a promis de mettre l’accent au cours de ses escales, sur les problèmes épineux des journalistes.

L’actuel président de la commission de délivrance de la carte de presse, Richard Ekoka Sam Ewandè, et l’avocat Albert Eloundou Eloundou de Douala, ont, en ce qui les concerne, dressé, pour l’un, le fonctionnement de l’institution récente de la carte de presse, et, pour l’autre, les problèmes liés à la liberté de presse au Cameroun.

Impliqué dans les préparatifs de la fête de la Jeunesse, le ministre de la Communication, le Pr. Pierre Moukoko Mbonjo, également prévu au programme, n’a pu avoir la discussion escomptée avec le représentant de la FIJ. Il s’est personnellement excusé auprès des responsables du SNJC pour avoir été saisi tardivement de la demande d’audience subséquente.

Au terme de sa mission, Uli Remmel a dit sa satisfaction « d’avoir beaucoup appris au cours de ce voyage », le tout premier en Afrique au sud du Sahara. L’on pourrait espérer de cette mission, entre autres, une action diplomatique de la Fij auprès du chef de l’Etat camerounais Paul Biya.

Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun espère tirer des dividendes de cette mission à moyen terme et entend réaliser, ainsi que cela lui a été conseillé, un meilleur niveau de recrutement pour faciliter la mobilisation des appuis multilatéraux de toutes sortes.

Les voies d’une coopération bilatérale entre le SNJC et le puissant syndicat allemand (42 000 membres) dont M. Remmel est le vice-président ont été explorées.

Le SNJC se félicite de cette mission et congratule M. Remmel pour l’abnégation qu’il a mise dans l’accomplissement de cette importante mission dans un pays dont il n’avait pas encore expérimenté la rudesse du climat.

Fait à Douala (Cameroun), le 15 février 2005
Pour le SNJC,
Le président
Jean Marc SOBOTH