La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) s’est aujourd’hui vivement inquiétée de la détérioration de la liberté de la presse au Tchad.
« Nous sommes très inquiets de la situation de la liberté de la presse qui se dégrade de jour en jour au Tchad où depuis le mois de mars dernier, un blogueur et deux journalistes sont toujours en prison. Nous sommes préoccupés par leur sécurité physique », a déclaré Gabriel Baglo, directeur Afrique de la FIJ.
Eric Topona, secrétaire général de l'Union des journalistes tchadiens (UJT), a été écroué le 6 mai et accusé d'atteinte à l'ordre constitutionnel. Le lendemain, c’était au tour de Moussaye Avenir d’être arrêté et accusé d’incitation à la haine et au soulèvement populaire. Le blogueur Jean Laokolé a auparavant été arrêté depuis le 22 mars.
La FIJ reste également préoccupée par la sécurité physique de ces trois hommes de médias. Eric Topona avait déclaré peu avant son arrestation être l’objet de plusieurs menaces et qu’il était également victime d’un accident de la route.
Par
ailleurs suite à des plaintes venant des membres de l’administration, des
journalistes sont interpellés en justice pour révéler leurs sources dans un
procès en diffamation.
La FIJ appelle les
organisations des journalistes et la société civile africaine à se mobiliser
pour défendre la liberté de la presse au Tchad. « La protection des sources est un principe
universel sacré en journalisme, et nul ne peut le renier », a également
commenté Baglo.
Pour plus d'information, veuillez contacter la FIJ au : + 221 33 867 95 86
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