La Fédération internationale
des journalistes (FIJ) s'est jointe aujourd'hui à son groupe africain, la Fédération Africaine des journalistes (FAJ),
pour condamner les attaques brutales suivies d'arrestation de plusieurs
journalistes qui couvraient dans la région de Buea une manifestation organisée
par les supporters d'un mouvement réclamant l'autonomie de la region précédemment appelée Cameroun
Occidental.
Selon le Syndicat National
des Journalistes du Cameroun
(SNJC), un affilié de la FIJ et de la FAJ, au moins cinq journalistes se sont vu refuser l'accès aux
différents sites pour couvrir la manifestation et ont été agressés par les agents de sécurité
qui ont également détruit leurs équipements. Le SNJC a accusé les autorités de n'avoir pas protégé
les journalistes qui couvrent les événements
organisés par les opposants au gouvernement,
en citant la couverture d'une attaque sur un pont à Douala par un groupe armé où les journalistes n'ont pas été brutalisés.
Parmi les journalistes attaqués figuraient Tamfu et Solomon Amabo, tous deux travaillant pour le
service anglophone de la Radio/Télévision Equinoxe;
Elvis Tah, Patrick Sianne et Bouddih Adams
du journal The Post. Ces trois derniers ont été détenus par la police sous
prétexte qu'ils appartiendraient au
groupe séparatiste.
Fait remarquable, Bouddih Adams, Secrétaire administratif
du SNJC, a été arrêté sur son lieu de travail au journal The Post.
Aux dernières nouvelles, ils ont été relâchés plus tard
avec la condition qu'ils doivent se présenter régulièrement à la police
judiciaire pour des raisons inconnues.
La FAJ dénonce cette action de la police et appelle les autorités à amener les
forces de sécurité à respecter le droit
des journalistes à la liberté et à un environnement de travail sain.
"Nous condamnons ces attaques brutales sur les journalistes au Cameroun et demandons que le gouvernement garantisse la sécurité de tous les journalistes en service" a dit le président de
la FAJ,
Omar Faruk Osman. "Le gouvernement
du Cameroun a l'obligation de respecter et de protéger la liberté de la presse
et de garantir l'accès à l'information des
citoyens, étant donné les plusieurs conventions et traités internationaux qu'il a signé, dont la Charte africaine des
droits de l'homme et des peuples."
La FIJ soutien la position de la FAJ et du SNJC, estimant que cet incident est une tentative d'indimidation des journalistes
dans un pays où la liberté de la presse n'est pas respectée.
"Cette violence gratuite
contre les journalistes est une prévue
flagrante contre les autorités du Cameroun
pour abus de pouvoir et pour incitation à des attaques contre les médias indépendants," a
ajouté Jim Boumelha, président de la FIJ.
"Nous soutenons pleinement nos membres en Afrique et au Cameroun dans leur combat
pour un journalisme libre, professionnel et fort."
Pour tout
renseignement complémentaire, veuillez contacter la FIJ : +221 33 867 95 87
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