La FIJ proteste contre l'expulsion d’une journaliste française du Tchad

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a protesté aujourd'hui contre le gouvernement tchadien après l'expulsion de la journaliste française, Sonia Rolley.

« Il est regrettable que le gouvernement tchadien poursuive sa logique de répression du journalisme indépendant, » a déclaré Gabriel Baglo, le Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Nous protestons contre l'expulsion de Sonia Rolley, et appelons les autorités tchadiennes à mettre fin à leur combat contre les médias et les journalistes qui couvrent le conflit dans le pays. »

Sonia Rolley, correspondant de Radio France Internationale et de l'Agence France-Presse, a été contrainte de quitter le pays jeudi après que le gouvernement a retiré son permis de travail. L’accréditation de Rolley a été définitivement retirée quelques jours plus tôt, sans explication.

Malgré la levée de l'état d'urgence le 15 mars, au moins 10 journalistes et directeurs de journaux restent à l'extérieur du pays ou dans la clandestinité de peur pour leur vie.

Pendant l'état d'urgence, le Président Idriss Deby Itno a signé un décret visant à durcir la loi sur les médias, augmentant les peines d'emprisonnement pour diffamation par voie de presse et augmentant la censure du gouvernement.
La FIJ renouvelle son appel aux autorités tchadiennes pour le retrait de ce décret.

Cette semaine, les directeurs de certains organes de presse ont décidé de reprendre leurs activités après avoir suspendu toute publication en signe de protestation contre les mesures draconiennes. L'état d'urgence restreignait la couverture des médias et les journaux privés étaient soumis à l'approbation préliminaire de fonctionnaires du gouvernement avant publication.

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