La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a exprimé aujourd’hui sa préoccupation par rapport à la dégradation continue de la liberté d’expression en Somaliland, suite à la publication par le Syndicat National des Journalistes Somaliens (NUSOJ), affilié à la FIJ, d’un nouveau rapport sur l’état de la liberté d’expression et  des multiples cas de violation de la liberté de la presse dans ce pays.

“Nous sommes profondément préoccupés par ce qui se passe en Somaliland où les journalises éprouvent d’énormes difficultés pour travailler en sécurité », a déclaré Gabriel Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « Nous appelons les autorités du Somaliland à plus de tolérance dans leurs relations avec les médias ».

Le rapport intitulé “Media Freedom Kept within Bounds” se base sur les témoignages  des journalistes et des responsables de médias faisant état d’attaques multiformes et d’injures à l’encontre des journalistes et des groupes de presse.

Les professionnels des medias désignent les autorités du Somaliland comme responsables d’outrages et de la répression systématique du journalisme indépendant. Le rapport incrimine également la justice pour son manque d’indépendance et le fait qu’elle soit utilisée pour légitimer les violations de la liberté d’expression.

Selon le rapport, à défaut de saisir le sens et la portée de la liberté de la presse, les chefs coutumiers s’en prennent aux journalistes qui sont jetés en prison sur la base d’allégations d’infractions, de criminalité, de mauvaises pratiques ou de conduite.

“Ce rapport a révélé  la situation de la presse en Somaliland, en présentant les attaques féroces contre les médias. Les autorités de Somaliland exercent un contrôle sur la presse écrite et déploient des efforts colossaux pour empêcher l’exercice d’une presse audiovisuelle indépendante qui puisse disséminer une information indépendante au citoyens », a déclaré Omar Faruk Osman, Secrétaire Général de NUSOJ.

La FIJ appelle les autorités du Somaliland à mettre un terme aux violations de la liberté de la presse et à créer un environnement plus démocratique pour des conditions de travail plus sûres pour les médias en général et la presse privée en particulier.

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