La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a aujourd’hui fait part de sa vive préoccupation sur l’état de la liberté de la presse au Cameroun et interpelle les autorités du pays sur les agissements de ses forces de l’ordre. La Fédération réagissait après les incidents violents impliquant des éléments des forces de qui s’en sont pris aux journalistes mercredi dernier lors de la manifestation publique de l’opposition politique à Douala, la capitale économique.
« Les incidents de mercredi dernier démontrent une dérive autoritaire qui vise à réprimer par la violence la liberté de la presse au Cameroun », a déclaré Gabriel Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « Nous dénonçons ces actes barbares et rétrogrades commis en violation grave des droits des journalistes et demandons aux autorités de prendre des mesures contre leurs auteurs et de restituer le matériel confisqué aux journalistes».
Selon le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC), un affilié de la FIJ , lors de la manifestation publique de l’opposition politique à Douala la capitale économique le mercredi dernier, les journalistes ont été pris à partie par les forces de l’ordre, sous prétexte que la presse participait « activement à une manifestation interdite »
Plusieurs journalistes et leurs collaborateurs ont été victimes d’actes de violence et leur matériel de travail confisqué. Il s’agit d’Assongmo Necdem, du quotidien Le Jour, Warren Nzedeu, cameramen à Equinoxe TV, Jules Domche de télévision VOX AFRICA, de Polycarpe Essomba, de Équinoxe TV et RFI, de Alain Tchakounte du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, du journaliste Freelance Aron Agien Nyangkwe et de Reinier Kaze, de l 'Agence France Presse, AFP. Ce dernier a été par ailleurs arrêté et détenu par la Gendarmerie pour interrogatoire, avant d’être relâché jeudi après-midi.
La FIJ soutient son affilié le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) dans sa demande aux autorités camerounaises pour diligenter une enquête sur la violence contre les journalistes et garantir le droit des journalistes de faire leur travail sans entrave.
« Nous exigeons des actes concrets pour assurer la pratique du journalisme indépendant au Cameroun. La FIJ apporte son soutien total à nos collègues dans leurs revendications auprès des autorités », a ajouté Baglo.
Pour plus d’informations contacter la FIJ au +221 33 867 95 87
La FIJ représente plus de 600,000 journalistes à travers 125 pays dans le monde entier