La FIJ exige du gouvernement du Cameroun qu’il mette fin à sa dérive liberticide et qu’il respecte la liberté de la presse

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) se joint à son affilié camerounais, le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC), et demande au Conseil national de la communication (CNC) de cesser la fermeture de médias dans le pays. Selon le SNJC, ce mercredi 12 août, les forces de l’ordre ont fait irruption dans les bureaux du PDG du groupe Afrique Media à Douala et ont séquestré le personnel, attirant une foule nombreuse venue « défendre la liberté d’expression ». Au même moment, la population s’est rassemblée devant Afrique Media dans le quartier de Ndogbong pour empêcher une éventuelle fermeture. Le Président de la FIJ, Jim Boumelha, a déclaré : « Au Cameroun, on assiste à une dégradation des conditions de travail de la presse tout à fait inacceptable, ainsi qu’à une dérive autoritaire et dictatoriale du Conseil national de la communication qui nous inquiète énormément. La FIJ reste fidèle à son affilié camerounais et à ses confrères et consœurs, et exige aux autorités de rétablir la liberté de la presse et la liberté d’expression dans le pays au plus vite». La FIJ soutient l’appel à la mobilisation de tous les employés des médias lancé par le SNJC, ainsi que sa demande aux journalistes basés à Douala d’assurer la pleine couverture des agissements des forces de l’ordre et d’en faire large écho. La FIJ et le SNJC conseillent également aux responsables de la chaine Afrique Media de ne pas répondre à la provocation et de s’abstenir de toute action violente. Par ailleurs, les deux associations de journalistes demandent au Président de la République du Cameroun, Paul Biya, de mettre un terme immédiat aux mandats du CNC et de ses membres, et d’engager la responsabilité personnelle de Monsieur Essoka Peter, qui se présente comme étant le président par intérim du CNC.