La FIJ dénonce le licenciement massif et abusif de journalistes d’un quotidien privé au Cameroun

La Fédération internationale des Journalistes (FIJ) a dénoncé aujourd’hui le licenciement massif et abusif de 10 journalistes du quotidien Le Messager de Free Media Group dirigé par Puis Njawé à Douala, capitale économique du Cameroun.

«Il est déplorable que les médias par leurs actes contribuent eux-mêmes à la fragilisation de la profession de journaliste » a déclaré Gabriel Baglo    , Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « Nous pensons que la décision de licenciement doit être rapportée et suivie de l’ouverture par l’éditeur, de franches et sincères négociations avec le personnel». a-t-il ajouté.

Le 2 décembre 2009, après sept (7) mois sans salaires, 10 journalistes du quotidien privé le Messager observent un arrêt de travail du fait de leurs conditions difficiles. Il s’agit de : Roland Tsapi, Mathieu Nathanaël Njog, Bernard Batana, Serge Dooh, Leopold Chendjou, Francis Meli, Michelle Kamo, Linda Mbiapa, Severe Kamen, Franck William Batchou. Le 8 décembre, une réunion est convoquée par la Direction en présence d’Alex Gustave Azebazé représentant le SNJC, affilié à la FIJ et Norbert Tchana Nganté représentant le SJEC au cours de laquelle, l’éditeur s’est engagé à éponger une partie des dettes avant la fin de l’année, tout en demandant aux journalistes de rester chez eux, malgré un accord obtenu par les responsables syndicaux pour une reprise du travail.

Selon des informations confirmées par des membres du SNJC, après plusieurs rencontres de conciliation menées par l’Inspectrice du Travail du Littoral, l’éditeur a unilatéralement opté pour une non conciliation malgré une volonté des journalistes de retrouver leurs postes. Pire, le 21 décembre, il transmit à l’Inspectrice du Travail la liste des journalistes à licencier en évoquant la situation économique difficile, même si aucun journaliste n’a reçu de lettre de licenciement ou de mise en congé technique.

La FIJ appelle les différentes parties à la sérénité et au dépassement pour préserver l’outil de travail qu’est Le Messager et demande à l’éditeur de surseoir à la décision de licenciement en attendant qu’une solution concertée puisse être trouvée. Elle demande également aux autorités camerounaises plus particulièrement aux Ministres en charge de la Communication et du Travail d’user de leurs prérogatives pour accompagner et amener les patrons de presse à appliquer la convention collective de novembre 2008 en vue de promouvoir l’éthique et la paix sociale dans le secteur des médias.

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