La FIJ demande la libération d’un correspondant de presse en Guinée

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd’hui l’interpellation le mardi 29 décembre d’Emmanuel Toumany Camara, correspondant en Guinée forestière du groupe de presse Le Démocrate-L’Indépendant par la gendarmerie préfectorale de la ville de Nzerékoré au Sud du pays.

Cette arrestation, sans aucune base légale de notre confrère constitue une atteinte grave au libre exercice de la profession de journaliste » a déclaré Gabriel Baglo        , Directeur du Bureau Afrique de la FIJ « Nous sommes de plus en plus inquiets de la situation en Guinée où tout est fait pour réduire la presse au silence » a-t-il ajouté.

Selon dl Direction du Groupe de presse, Emmanuel Toumany Camara a été interpellé le mardi 29 décembre par un groupe de gendarmes sans convocation ni mandat, suite à la publication d’articles sur la corruption et les malversations en cours dans certaines sociétés minières. Derrière cette arrestation, son père soupçonnerait la main de certaines autorités locales qui seraient en connexion avec les conglomérats miniers, d’autant plus que la Direction du groupe soutient que le Directeur de cabinet du Gouverneur aurait prévenu Camara qu’il encourait un séjour en prison s’il touchait à ce dossier, mettant ainsi sa menace à exécution.

Pour rappel,  Toumany Camara a dirigé dans le temps les journaux comme ‘’Le Globe’’, ‘’Nabaya-info’’, un hebdomadaire régional basé à Kankan. Il est aussi le correspondant de la Radio privée ‘’Liberté-FM’’ qui dispose d’une antenne locale à N’zérékoré-ville.
La FIJ demande la libération immédiate et sans condition du correspondant et appelle les autorités guinéennes à plus de sérénité dans les relations avec les médias, afin que les journalistes puissent exercer leur profession en toute sécurité.

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