La FIJ demande au gouvernement du Zimbabwe de mettre fin au harcelement des medias apres l'agression du dirigeant du syndicat des journalistes

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd'hui le gouvernement du Zimbabwe à mettre fin au harcèlement des médias après l’agression de Matthew Takaona, le Président du Syndicat des Journalistes du Zimbabwe (ZUJ), et a appelé à une enquête sur l'enlèvement de Stanley Karombo, un journaliste pigiste.

« Nous sommes très préoccupés par l'aggravation de la situation des journalistes au Zimbabwe », a dit Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Nous condamnons l’agression de Matthew et demandons au gouvernement de mener des enquêtes sur cette attaque et l'enlèvement de Stanley dont nous avons été informés. »

Ces dernières semaines, le gouvernement du Président Robert Mugabe a sévi contre les journalistes dans le pays pendant les troubles politiques. Au moins cinq professionnels des médias étrangers et deux journalistes zimbabwéens ont été arrêtés pour leur couverture des tensions dans le pays après les élections présidentielles et parlementaires du 29 mars dernier que l'opposition aurait remportées.

Dans la nuit de jeudi, Takaona a été brutalement agressé par des individus portant des uniformes de l'armée nationale. Ses agresseurs l’ont aussi dépouillé d'une importante somme d'argent.

Karombo aurait été enlevé par des personnes non identifiées et nul ne sait où il se trouve.
Un autre journaliste, Frank Chikowore, a été arrêté le 15 avril. Selon la presse, ses avocats ont introduit une requête d’urgence à la Haute Cour jeudi pour qu’il puisse être conduit à l'hôpital. Chikowore, un pigiste, a été arrêté sur des accusations d'incendie criminel au cours d'une grève de l'opposition.

La FIJ estime que les charges retenues contre lui sont sans fondement et a appelé à sa libération.

L'ancien secrétaire général du ZUJ, Luke Tamborinyoka qui est maintenant directeur de l'information du parti d'opposition, le Mouvement pour le Changement Démocratique, a été arrêté en même temps que Chikowore et d'autres personnes, et est depuis gardé dans des cellules de la police.

La FIJ demande la libération de tous les journalistes dans le pays.

Quatre des journalistes étrangers arrêtés au Zimbabwe ont été blanchis de leurs charges cette semaine. Un cinquième journaliste a été condamné d’avoir fait une fausse déclaration sur les motifs de sa présence dans le pays et a été expulsé.

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