La FIJ Condamne Vigoureusement le Meurtre d’un Journaliste en Ligne au Sud-Soudan

La Fédération  Internationale des Journalistes (FIJ) a vigoureusement condamné aujourd’hui l’assassinat d’un journaliste de la presse en ligne au Sud-Soudan.

Diing Chan Awuol  a  été tué par balle mercredi dernier dans une banlieue de Juba, la capitale du Sud-Soudan.

 

“Nous dénonçons cet assassinat du journaliste Diing Chan Awuol. Cela est un mauvais signal qui montre que le gouvernement du Sud-Soudan n’est pas prêt à protéger la sécurité des journalistes et les valeurs démocratiques comme la liberté de presse et la liberté d’expression. Nous lançons un appel au gouvernement du Sud-Soudan à prendre immédiatement les mesures appropriées pour assurer un environnement de paix pour les militants et défenseurs des libertés de presse, d’expression et d’information », a déclaré Gabriel Baglo, Directeur Afrique de la FIJ.

 

De crédibles sources d’information en provenance du Sud-Soudan ont confirmé l’assassinat, en indiquant que  Diing Chan Awuol,  plus connu sous le nom de  Isaiah Abraham bloggeur et chroniqueur du Sudan Tribune basé à Paris,  de Gurtong  et  de Sudanese Online,  a été tué de sang froid en dehors de sa maison située dans une banlieue de Juba  dans la matinée du 5 décembre 2012, par des inconnus armés qui l’ont attiré en dehors de la maison.

 

Des membres de sa famille ont également indiqué que Diing Chan Awuol  a reçu des menaces par téléphone  et l’ordre  d’arrêter d’écrire ou d’en tirer toutes les conséquences en cas de refus.

 

 La FIJ est préoccupée de la montée de la culture de l’impunité au Sud-Soudan et demande  une enquête rapide sur ce crime.  Le pays fait partie avec l’Iraq, le Mexique, le Népal et le Pakistan des points focaux pour la mise en œuvre du Plan d’Action des Nations Unies sur la Sécurité des Journalistes.

 

Cet   assassinat a lieu au moment où des défenseurs de la liberté de la presse font état de certaines tendances très inquiétantes en ce qui concerne la liberté des médias au Sud-Soudan après des mois de tensions sociopolitiques faisant suite à la décision gouvernementale de suspendre la production de pétrole après les désaccords avec le gouvernement soudanais au Nord.

 

«Il est nécessaire d’agir immédiatement pour  dissuader toute  violence contre les journalistes au Sud-Soudan », a ajouté Baglo.  « Ne pas agir ferait des journalistes des proies faciles et rejetterait la responsabilité des prochaines agressions de journalistes entre les mains du gouvernement ».

 

Pour plus d’information veuillez contacter la FIJ au +221 33 867 95 86/87

La FIJ représente plus de 600.000 journalistes dans 134 pays