La FIJ condamne les arrestations et l’intimidation de journalistes au Zimbabwe

la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd’hui les arrestations et l’intimidation de Nkosana Dlamini et Andreson Manyere, tous deux journalistes indépendants qui étaient en train de couvrir la campagne sur la Constitution le samedi 30 octobre 2010. Le même jour, un autre journaliste indépendant, Sydney Saize a été battu, volé et blessé à Mutare.

«Nous sommes inquiets de voir en une journée autant de journalistes menaces et empêchés de faire leur travail» a déclaré Gabriel Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « Il faut que tous les acteurs politiques prennent des mesures concrètes en vue de soutenir la liberté de la presse et la liberté d’expression».

Selon le Syndicat des Journalistes du Zimbabwe (ZUJ), affilié à la FIJ, le samedi 30 octobre, pendant qu’ils couvraient la campagne constitutionnelle, Nkosana Dlamini et  Andreson Manyere qui ont été accrédités par la Zimbabwe Media Commission (ZMC) ont été arrêtés par les forces de la Zimbabwe Republic Police (ZRP) et détenus toute la nuit en garde à vue. Ils ont été libérés le dimanche après avoir été inculpés de « nuisance criminelle » selon la Criminal Law (Codification and Reform) Act après avoir été transférés au commissariat central de Police de Harare.

Au même moment, un autre journaliste indépendant, Sydney Saize a été sévèrement battu et blessé pendant qu’il couvrait une rencontre de mobilisation de fonds du parti politique ZANU-PF à Mutare. Il a perdu de l’argent, sa carte de presse, un téléphone portable, ainsi que son matériel de reportage durant les évènements et est présentement en train de suivre un traitement médical.

Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, le ZUJ et l’Association des Journalistes d’Afrique Australe (SAJA) ont condamné la récurrence des menaces contre les journalistes au Zimbabwe. « Etant donné qu’on approche d’évènements importants tels que le referendum anticipé et les élections, nous lançons un appel à toutes les forces politiques et groupes organisés  pour laisser les journalistes faire leur travail professionnellement sans contrainte » a dit Foster Dongozi, Secrétaire Général de ZUJ et Président de SAJA.

Compte tenu des prochaines échéances électorales, la FIJ appelle tous les partis politiques d’accorder une attention toute particulière à la sécurité des journalistes et au respect de la liberté de la presse pour la consolidation du processus démocratique au Zimbabwe.

«Nous invitons également les autorités policières à sensibiliser leurs agents pour éviter l’usage de la force à l’encontre des medias” a ajouté Dongozi.

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