La FIJ condamne la mort de deux journalistes en Syrie

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd'hui le bombardement de la ville syrienne de Homs, qui a entraîné la mort de la journaliste américaine Marie Colvin et du photojournaliste français Rémi Ochlik. Selon les médias, les deux journalistes sont morts dans un attaque à la roquette, alors qu'ils tentaient d'échapper à un important bombardement qui a détruit le centre des presse provisoire dans lequel ils travaillaient.

"C'est une perte terrible pour les familles des journalistes, pour  leurs collègues et la communauté des journalistes dans son ensemble", a déclaré Jim Boumelha, Président de la FIJ. "Le meurtre de ces journalistes, notamment de Marie Colvin, qui était une reporter de guerre hautement respectée, montre que les attaques aveugles sur la ville la rendent dangereuse à couvrir par les journalistes, au moment-même où le monde a désespérément besoin d'informations sur la crise syrienne."

Marie Colvin, reporter au Sunday Times, et le photographe français Rémi Ochlik étaient parmi les rares journalistes occidentaux qui couvraient Homs, un bastion de l'opposition syrienne, où l'armée syrienne se bat contre les forces rebelles qui cherchent à renverser le Président Bachar el-Assad. Marie Colvin était la seule journaliste envoyée par un journal britannique. Elle avait couvert le bombardement de la ville et avait décrit le carnage comme étant "absolument écœurant", selon les communiqués.

Le mois dernier, le journaliste français Gilles Jacquier, de France 2, un autre reporter de guerre, avait également été tué dans une attaque à la roquette dans la ville de Homs.

La FIJ s'inquiète du fait que ces derniers meurtres puissent décourager les journalistes qui souhaitent se rendre dans la ville pour exercer leur métier, craignant pour leur sécurité. La Fédération appelle les autorités syriennes à éviter les attaques aveugles, qui risquent de coûter la vie à des civils, y compris des journalistes. Cela fait suite à l'appel de la Croix-Rouge aux factions belligérantes leur demandant de cesser le feu afin de permettre à la population civile de bénéficier de l'aide humanitaire.

"La situation à Homs est de plus en plus difficile pour les journalistes et nous sommes préoccupés par son impact sur la couverture indépendante du conflit", a ajouté Jim Boumelha. "Nous rappellerons aux autorités leurs obligations internationales  en ce qui concerne la protection des journalistes qui sont à Homs et dans d'autres villes syriennes."

 
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