La Fédération internationale des journalistes (FIJ)
a condamné aujourd’hui la sentence prononcée contre une journaliste gambienne
basée aux Etats-Unis, Fatou Jaw Manneh, à une lourde amende ou à défaut quatre
années en prison pour différents délits dont la sédition pour avoir écrit des
articles critiques à l'égard du président gambien, Yahya Jammeh.
« Nous
condamnons cette sentence injuste et infondée, » a dit Gabriel Baglo, le
Directeur du bureau Afrique de FIJ. « Bien que la longue procédure
judiciaire ait paru comme un déni de justice, Fatou a enduré le traumatisme de
cet interminable procès et n’a pas renoncé. Cette lourde sentence infligée à
Fatou, soulève la question de l'indépendance de la justice en Gambie. Nous félicitons
Fatou pour sa détermination et son courage tout au long de l'affaire.»
Mme Manneh a été reconnue coupable et condamné le
lundi 18 août, à une amende de 250000 Dalasi (8,000 Euros) ou à purger une
peine de quatre ans d’emprisonnement ferme avec travaux forcés par un tribunal
gambien pour les délits d'intention séditieuse, la publication de propos
séditieux, la publication de fausses nouvelles avec l'intention de provoquer la
peur et d'alarmer l'opinion publique gambienne.
Selon la Présidente du Syndicat de la Presse
Gambienne (GPU), Ndey Tapha Sosseh, le GPU et la famille de Manneh ont réuni et
payé le montant de l'amende et elle n'a pas été emprisonnée. Les documents de
voyage de la journaliste, qui lui avaient été initialement confisqués par les
autorités, lui ont été retournés.
Résident aux Etats-Unis depuis 1994, et contributrice
du site AllGambian.net, Mme Manneh a
été arrêtée par des agents de l’Agence Nationale de Renseignements (NIA) à
l'aéroport international de la capitale gambienne, Banjul, le 28 Mars 2007,
date à laquelle elle est allée rendre hommage à son défunt père. La journaliste
a été détenue pendant une semaine et s’est vu refuser l'accès à sa famille et
son avocat. Son affaire a commencé en Mars 2007 et a duré plus d'un an.
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