La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a
interpellé aujourd'hui les responsables du secteur de l'audiovisuel algérien
afin de trouver une solution aux demandes des journalistes cachetiers des radios
reliées à l'entreprise d'Etat de la Radiodiffusion sonore (ENRS), qui sont en
grève pour exiger la confirmation dans les postes de travail qu'ils occupent
depuis des années.
« Cette grève est légitime après les fins de non
recevoir réservés aux demandes de nos collègues en Algérie», a déclaré Aidan
White, Secrétaire général de la FIJ. « Il est temps de trouver une
solution négociée et équitable à cette situation ».
L'appel de la FIJ intervient après que les 18
journalistes de la radio locale de la capitale Alger, EL Bahja, en grève illimitée depuis dimanche le 07 mars 2010,
ont été sommés en début de la soirée d'hier de quitter sans condition le siège
de leur radio sous la menace d'action des forces de l'ordre, appuyées par la
présence d'un procureur de la République.
La FIJ exhorte les autorités algériennes à éviter
tout dérapage ainsi et appelle les employeurs des grévistes à s'abstenir de
toutes représailles à l'encontre des journalistes comme la menace de licenciement
qui a été brandie par leurs employeurs.
Les grévistes déplorent en effet une situation de non
droit compliquant d'une manière intenable leurs conditions
socioprofessionnelles telles que l'absence de cadre réglementaire les
concernant pour fixer les missions de l'exercice de leur travail. Ils dénoncent
également l'absence d'un accord de travail assurant leurs droits, définissant
leurs devoirs et garantissant l'évolution de leur statut de cachetier.
« La situation actuelle représente un handicap
réel pour le journalisme tant au point de vue professionnelle que dans son
aspect lié au respect de l'éthique et de la déontologie », a ajouté M.
White. « La précarité à laquelle sont confrontés les journalistes
cachetiers de l'ENRS inquiète au plus
haut point notre organisation».
Selon les informations recueillies par la FIJ,
environ 200 journalistes travaillent au cachet dans les différentes stations radio
de l'ENRS, dont plusieurs sont soumis à ce régime depuis plus de sept ans.
La FIJ, qui œuvre dans le monde pour une meilleure
prise en charge du journalisme pour et le respect de son métier du journalisme,
renouvelle sa demande au gouvernement algérien pour l'ouverture
du secteur de l'audiovisuel en vue d'assurer sa meilleure prise en charge.
Pour
plus d'informations, merci de contacter le Centre d'Alger de la Fédération
internationale des journaliste au : + 213 21 67 36 61 / + 213 662 02
15 57
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