La FIJ appelle les autorités russes à relâcher immédiatement le journaliste ukrainien Yevgeny Agarkov

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) et la Fédération Européenne des Journalistes (FEJ) ont appelé les autorités russes à garantir que le journaliste ukrainien Yevgeny Agarkov soit immédiatement libéré suite à sa période de détention prolongée et disproportionnée. D’après les affiliés de lla FIJ, le Syndicat National des Journalistes d’Ukraine (NUJU) et le Syndicat des Médias Indépendants d’Ukraine (IMTUU), M. Agarkov, un reporter travaillant pour "Spetskor", programme diffusé par la chaîne ukrainienne 2+2, a été arrêté par des fonctionnaires de l’immigration russe près de Voronezh, dans le sud-est de la Russe, vendredi dernier (18 juillet) pour ne pas être accrédité auprès du ministère russe des affaires étrangères. On sait que M. Agarkov s’est rendu à Voronezh pour couvrir le cas de Nadezhda Savchenko, une pilote ukrainienne détenue pour son rôle dans la mort des journalistes russes Igor Kornelyuk et Anton Voloshin. Une cour administrative a déclaré M. Agarkov coupable de "travailler illégalement comme journaliste" et l’a condamné à une expulsion de Russie et à un ban de cinq ans hors du territoire russe. Il a aussi été chargé d’une amende de 2.000 roubles (40 euros). La Cour a fait savoir que son expulsion prendra effet le 28 juillet, date jusqu’à laquelle il devait rester détenu. Il a été déplacé dans un centre de détention à 160 km de la ville de Voronezh où il demeure toujours en isolement. "La décision des autorités russes de détenir Yevgeny Agarkov en isolement pour cette période prolongée est disproportionné" a dit le Président de la FIJ, Jim Boumelha. "Sa seule erreur a été d’enfreindre le code administratif russe, un acte qui légitime difficilement un traitement aussi extrême. "Ce journaliste n’est pas un criminel et nous appelons les autorités russes à le relâcher immédiatement pour qu’il puisse retourner chez lui, auprès de sa famille, de ses amis et de ses collègues."