La FIJ appelle le Niger à mettre fin aux interpellations intempestives des journalistes

 

 La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ)  a appelé aujourd’hui le Gouvernement du Niger à mettre fin aux interpellations intempestives des journalistes enclenchées depuis le 1er avril 2009 pour allégations de diffusion de fausses nouvelles.

 

 « Il s’agit ni plus ni moins, de harcèlement et d’intimidation des journalistes du groupe de presse Dounia et du journal Le Courrier dont le seul tort est d’avoir organisé un débat sur la visite du Président français Nicholas Sarkozy et publié des articlés jugés diffamatoires. », a déclaré Gabriel Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ.

 

Le 6 avril Ali Soumana, Directeur de Publication du journal Le Courrier a été interpellé et gardé à vue par la Division de la Police Judiciaire à Niamey où il est interrogé pour « divulgation de fausses nouvelles et diffamation » à l’encontre de Seyni Salou (le plaignant), Directeur général de la Société Nigérienne du Patrimoine des Eaux du Niger, entreprise de l’Etat nigérien.

Le 1er Avril 2009, le Directeur Abibou Garba et le rédacteur en chef Seyni Amadou, du groupe de presse Dounia ont été interpelés et détenus par la division de la police judiciaire pour "diffusion de fausses informations". Abibou Garba et Seyni Amadou ont été libérés provisoirement le 3 avril et devront comparaitre devant le tribunal à une date ultérieure.

Ces interpellations font suite à un débat télévisé diffusé le 30 mars 2009 lors de l’émission « le Cercle des confrères » consacré à la visite de Nicholas Sarkozy, où un militant des droits de l’homme a qualifié la visite du président français d’escale technique et de pillage des ressources naturelles du Niger eu égard à l’exploitation de l’Uranium.  

Par ailleurs, le Groupe Dounia devait comparaître le 31 mars devant le tribunal pour répondre des accusations de diffamation, suite à une plainte des députés nigériens consécutive aux déclarations critiques d’un leader de parti politique. Le procès a été reporté au 14 avril.

 

La FIJ demande aux autorités nigériennes de mettre un terme aux interpellations intempestives et intimidations contre les journalistes et de s’atteler à plutôt renforcer la liberté et l’autorégulation  de la presse au Niger.

 

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