La FIJ appelle le gouvernement kenyan à enquêter sur les menaces de mort contre des journalistes

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd'hui le gouvernement kenyan à lancer immédiatement une enquête sur une vague de menaces de mort contre des journalistes après qu’au moins 8 journalistes de renom ont été pris pour cible par un groupe les accusant de créer des divisions dans le pays.

« Le gouvernement kenyan doit agir rapidement pour mettre fin à ces menaces et à faire en sorte que les journalistes ne sont pas pris pour cibles durant cette période volatile, » a dit Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Ces accusations sont totalement injustes et fausses et tendent juste à mettre plus de pression sur nos collègues qui travaillent déjà dans des conditions très difficiles. »

Mercredi, les journalistes ont tous reçu le même courrier électronique, qui disait provenir de la violente secte Mungiki, les accusant d'utiliser leurs médias pour créer des divisions dans le pays.

Les menaces sont venues après que les photojournalistes Hezron Njoroge du Daily Nation et Robert Gicheru du Standard ont essuyé des coups de feu alors qu'ils couvraient des émeutes dans un bidonville de Nairobi, le 29 janvier, selon un article du Daily Nation. L’article ajoute que des émeutiers ont agressé un journaliste étranger et ont volé son téléphone portable et ont également volé trois caméras d'une station de télévision locale.

Selon l'Association des Journalistes d'Afrique de l'Est (EAJA), parmi les journalistes figurent des agents du Nation Media Group dont le directeur des rédactions Joseph Odindo, la présentatrice d’une émission-débat et de bulletins d’information Julie Gichuru, le directeur de rédaction en charge des projets spéciaux Macharia Gaitho et le journaliste politique Robert Nagila.

Ont également été menacés quatre autres journalistes du Standard Group: le directeur de rédaction Kwendo Opanga, le rédacteur en chef des éditions du weekend Denis Onyango, le directeur des rédactions Kipkoech Tanui et le directeur de l’information de la télévision du groupe Linus Kaikai.

Paul Ilado, un journaliste de radio Kiss FM et au journal Nairobi Star a également été pris pour cible par le groupe.

La FIJ appelle le gouvernement à veiller à ce que les journalistes ne sont pas pris pour cibles dans l’impunité durant cette crise et soient autorisés à assurer une couverture indépendante des événements au fil de leur évolution.

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