La FIJ Afrique se félicite du « nouveau départ » de l'Ethiopie pour la liberté de la presse

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) et son organisation régionale africaine ont aujourd'hui accueilli favorablement les engagements de l'Ethiopie pour soutenir le renforcement du journalisme indépendant ainsi que la promesse de favoriser un retour sûr pour les journalistes actuellement en exil.

La rencontre du samedi 25 janvier avec le premier ministre Meles Zenawi à Addis Abéba constitue pour la FIJ le signe d'un « nouveau départ » pour la liberté de la presse dans ce pays.

« Le message est clair - il est temps pour un nouveau départ pour dépasser le stade de la confrontation et aller au dialogue» a déclaré Omar Faruk Osman, Président de la Fédération des Journalistes Africains (FAJ). « L’Ethiopie est prête à travailler avec ses journalistes pour bâtir une communauté forte, bien informée et faisant confiance aux médias. Cela est bon pour le pays et pour l'Afrique. »

Au cours des entretiens, le Premier Ministre a déclaré que son gouvernement accueillait favorablement les propositions de la FIJ pour renforcer le journalisme éthique et se tient prêt à soutenir des discussions pour la mise en place d’un organe  viable d'autorégulation pour établir la confiance publique dans les médias. Il a également affirmé que les plus de 100 journalistes actuellement en exil n'ont rien à craindre en revenant au pays. Toutes les actions judiciaires seraient abandonnées et il qu’aucune mesure ne serait prise contre eux.

La réunion a eu lieu à l'initiative des membres du comité directeur de la  Fédération des Journalistes Africains (FAJ) accompagnés de Jim Boumelha, et d’Aidan White respectivement Président et Secrétaire Général de la FIJ.

Omar Faruk Osman a indiqué au premier ministre que les journalistes africains sont actuellement engagés dans un processus historique pour bâtir la solidarité régionale. Il a présenté le rapport de la FAJ sur les violations de la liberté de la presse dans les Etats africains publié la veille. 13 journalistes africains ont été tués en 2009 et de nombreuses violations de la liberté de la presse ont été notées à travers le continent.

«Les journalistes africains espèrent voir des changements» a- t- il ajouté. « Nous devons critiquer certes, mais également coopérer et chercher un partenariat pour trouver des solutions à cette crise. »

Les responsables de la FIJ ont demandé à l'Ethiopie d'user de son influence au sein de l'Union Africaine pour travailler avec les syndicats des journalistes en particulier pour soutenir la résolution des Nations Unies invitant les gouvernements à protéger des journalistes dans des zones de conflit. Ils ont également fait des propositions pour la mise en place de programmes de formation sur le journalisme éthique et ont appelé à plus d'action pour améliorer les conditions sociales et professionnelles des journalistes.

Dans sa réponse le Premier Ministre a dit que les gouvernements ne pourraient plus jouer le jeu de la démocratie sans agir de façon responsable. En outre, les défenseurs de la liberté de la presse ont entamé leur propre crédibilité et sont de plus en plus ignorés en raison de leur «manque d’autocritique». Selon lui, le dialogue et la coopération basés sur le respect mutuel étaient nécessaires pour aborder les problèmes soulevés en Ethiopie et d'autres pays d'Afrique.

La délégation de la FAJ comprenait des dirigeants de journalistes d'Ethiopie, du Nigeria, du Soudan, de Somalie, de la République Démocratique du Congo, du Burundi, du Rwanda, d'Ouganda, d'Afrique du Sud, du Maroc, de Tunisie et du Zimbabwe.

Pour plus d’informations contacter la FIJ au   +221 33 867 95 87   

La FIJ représente plus de 600,000 journalistes à travers125 pays dans le monde entier