Les journalistes actuellement en prison en Turquie doit être mis en liberté
immédiatement, déclare la Fédération européenne des journalistes (FEJ), si le
mouvement vers des réformes clés de la constitution du pays veut respecter les
promesses de démocratie et de liberté.
La
FEJ s'est jointe à son affilié, le syndicat turc TGS, dans un appel à la
libération immédiate et inconditionnelle de plus de 40 journalistes emprisonnés
en Turquie qui sont en prison pour le simple fait d'avoir exercé leur
profession. Ils ont lancé cet appel
après que la majorité des citoyens turcs aient voté «oui» à la modification de
la Constitution du pays lors d'un référendum au début du mois.
"Nous
exigeons la libération immédiate de tous les journalistes dont le maintien en
détention n'a servi qu'à montrer l'intolérance du pays vis-à-vis d'un véritable
débat démocratique», a déclaré Arne König, Président de la FEJ. «Le vote en
faveur des changements du 12 septembre pourrait offrir la possibilité d'un
véritable changement et d'une modernisation. C'est le moment pour le
gouvernement de faire preuve de leadership et de mettre fin au climat de peur
et d'intimidation qui entoure encore le travail des journalistes turcs. "
Les journalistes turcs sont actuellement en prison en attente d'un jugement sur
base d'accusation de violations du code pénal turc ou des lois
anti-terroristes, par leur travail en tant que journalistes. En outre, plus de
700 journalistes turcs sont confrontés à des procès, et risque d'être
emprisonnés.
"Ces journalistes ne sont coupables que de faire leur travail honnêtement
et professionnellement», a déclaré M. König. «Il est inconcevable qu'ils soient
enfermés uniquement pour avoir exercé leurs fonctions normales de journalistes."
La frustration des journalistes européens est
partagée par les dirigeants des journalistes à l'intérieur du pays. "Nous
exhortons le gouvernement à libérer les journalistes emprisonnés immédiatement
et à réformer le système juridique du pays afin de protéger les droits des
journalistes à respecter la liberté d'expression", a déclaré Ercan Ipekçi,
président du TGS et membre du Comité directeur de la FEJ. "Il ne peut y
avoir de société libre sans un journalisme libre, a-t-il averti," le
gouvernement doit mettre la liberté de la presse au cœur de ses changements
constitutionnels. "
Le
TGS a déjà uni ses forces avec 18 autres organisations de journalistes pour
créer le 25 août la « plate-forme pour la Liberté des journalistes »
dans le but de suivre les questions relatives à la liberté des journalistes. Un
comité juridique sera mis en place pour examiner les dossiers judiciaires
concernant la liberté de presse en Turquie.
La
FEJ appelle ses syndicats membres et les différentes associations de la société
civile à participer à la campagne pour libérer les journalistes turcs
emprisonnés.
Veuillez ouvrir le lien ci-dessous pour signer et envoyer la carte électronique au Premier
ministre de Turquie, M. Recep Tayyip Erdo?an.
http://www.ifj.org/en/pages/set-turkish-journalists-free
Pour plus d'informations, contactez la FEJ au 32 2 235 2202
La FEJ représente plus de 250.000 journalistes dans 34 pays à travers l'Europe