Aujourd'hui
la Fédération européenne des journalistes (FEJ), le groupe européen de la
Fédération internationale des journalistes, a exprimé son inquiétude devant "la
complaisance et le mépris" affichés par les autorités bulgares après un
récent attentat à la bombe contre le journal Galeria.
"Nous nous inquiétons que des médias et des
journalistes puissent être la cible d'un attentat à la bombe, mais nous sommes alarmés
par la complaisance officielle et le mépris délibéré envers les droits des
journalistes de la part des autorités suite à cette attaque", a déclaré
le Secrétaire général de la FEJ, Aidan White. "La Bulgarie connaît un grand
nombre de menaces et de pressions sur les journalistes et chaque cas doit être
enquêté correctement".
Le
10 Février à 5h30, une bombe a explosé à l'entrée des locaux du journal Galeria. Heureusement,
personne n'a été blessé. Le bâtiment et les bureaux ont été sérieusement endommagés
et deux voitures garées en face de la porte ont été complètement détruites.
Cette explosion est survenue alors que Galeria avait publié des comptes rendus
d'appels téléphoniques entre le chef de l'Agence bulgare des douanes, le
Premier ministre, le ministre des Finances et des hauts fonctionnaires bulgares
montrant que le ministère de l'Intérieur a voulu dissimuler des activités de
contrebande et assurer la protection des entreprises qui violent les lois.
L'un des rapports a permis de conclure que les
dirigeants politiques ont ordonné au chef de l'Agence des douanes d'arrêter les
inspections dans une entreprise qui produit de l'alcool illégalement. Les
bandes sonores ont été analysées par une agence indépendante en France et jugées
authentiques.
Toutefois, après
l'explosion certains représentants du gouvernement bulgare ont suggéré que les
journalistes et les propriétaires de Galeria eux-mêmes avaient «un intérêt dans cette explosion". En
plus de ce commentaire, le Président du parti majoritaire au Parlement, le GERB,
a estimé que les individus qui ont ordonné et exécuté l'attaque ne peuvent pas
être poursuivis, car "ces crimes sont difficiles à découvrir".
"Le manque de responsabilité des dirigeants
politiques après l'explosion est proprement effarant", a déclaré Aidan
White. "Cette approche soutient l'impunité pour ceux qui s'attaquent aux
journalistes. Tous les crimes et violences contre la liberté de presse doivent faire
l'objet d'enquêtes et les responsables traduits en justice. Il ne peut pas y
avoir de liberté de la presse si les journalistes vivent dans la peur".
L'Union des journalistes bulgares
a
déclaré dans un communiqué
immédiatement
après
l'attentat que "Cette dernière
attaque
contre la presse bulgare, démontre une
fois encore
que ses actions et
ses activités
sont
un
obstacle pour certaines personnes ou intérêts
de
notre société. Quelle que
soit la ligne éditoriale
d'un
média, rien ne peut justifier
l'attaque contre un
journal comme ce fut le cas de Galeria. Comme
dans
d'autres attaques contre la
liberté
d'expression, l'Union des
journalistes bulgares
condamne
fermement
ces
actes et appelle les
autorités
à
enquêter rapidement et faire la
lumière sur les circonstances entourant ce
crime".
La FEJ soutient
pleinement les journalistes en Bulgarie et ses membres, l'Union des
journalistes bulgares et l'Union des journalistes de Bulgarie-Podkrepa.
La FEJ
représente plus de 260.000 journalistes dans 30 pays
Pour plus d'informations, veuillez contacter la FEJ au +32 2 235.2200
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