Un amendement à la loi régissant l'Autorité indépendante de radiodiffusion (IBA) de Maurice pourrait permettre à l'avenir à un juge d'ordonner la divulgation de sources journalistiques. Les médias ou les journalistes qui refusent de les révéler risquent une amende de 10 000 euros et cinq ans de prison. De plus, la durée de validité des licences radios est réduite de trois à un an, une durée extrêmement courte comparée à d’autres pays.
Les journalistes mauriciens souffrent déjà d’atteintes régulières à leurs droits élémentaires. Le 15 décembre 2021, la journaliste Manisha Jooty de la MBC - Mauritius Broadcasting Corporation - a été suspendue pour « mauvaise conduite » envers un député lors d’une cérémonie officielle. D’autres cas sont particulièrement préoccupants, comme celui du Défi Media Group qui recrute régulièrement des journalistes en tant qu’auto-entrepreneurs avec des contrats de 11 mois pour éviter de leur verser un 13e mois de salaire.
Le Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, a déclaré : « Cette loi est, une fois encore, une très mauvaise nouvelle pour la liberté de la presse pour Maurice. J’exhorte le gouvernement à y renoncer immédiatement et à mettre en place de meilleures protections pour les travailleurs des médias. »