Emprisonnement de journalistes: La FIJ condamne le Niger

La Fédération internationale des journalistes se joint à son affilié
français, le Syndicat national des journalistes, pour condamner avec force
la détention de deux journalistes français au Niger qui sont passibles de la
peine de mort sous l¹accusation d¹avoir eu des contacts avec des « groupes
armés et illégaux ».

Les deux journalistes français, Thomas Dandois et Pierre Creisson, qui
travaillent pour la chaîne de télévision Arte, sont accusés d¹avoir
rencontré des membres du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ),
dirigé par des nomades touaregs qui affirme que ses membre se battent pour
davantage d¹autonomie vis-à-vis du gouvernement dominé par les Africains
noirs du sud et pour une plus grande part de la richesse en minerai de leur
région.

« Ces journalistes faisaient leur travail », a déclaré Aidan White,
secrétaire général de la FIJ. « Ils ont les victimes d¹actions punitives,
intolérantes et répressives de la part d¹un gouvernement qui semble n¹avoir
aucun respect pour la liberté de la presse. »

La FIJ appelle à la libération de ces journalistes, ainsi que celle de deux
autres journalistes locaux, Moussa Kaka, correspondant de Radio France
Internationale et d¹Ibrahim Manzo Diallo, directeur d¹Air-Info qui sont
détenus depuis des semaines sous l¹accusation d¹avoir aidé les rebelles.

« Les journalistes qui rendent compte des réalités politiques et sociales de la société ne devraient pas être pris pour cibles », a déclaré White. « Leur action, dans n¹importe quelle société libre, leur vaudrait des félicitations et non des sanctions. »