Des journalistes chinois victimes d'attaques lors du reportage sur les émeutes dans la région de Xinjiang (nord ouest de la Chine)

La Fédération Internationale de Journalistes (FIJ) condamne les actes de violence contre des journalistes qui couvraient les émeutes se déroulant dans la ville d’Urumqi, capitale de la région autonome ouïgour de Xinjiang.

 

La FIJ a appris que deux équipes composées de deux jpurnalistes et deux chauffeurs du journal du parti communiste, China Daily (dans son édition en anglais), ont été victimes d'une embuscade le 8 juillet lorqu'un groupe de plusieurs manifestants les ont aggressés alors qu'ils rentraient aux sièges de leurs médias.

 

Plusieurs quotidiens chinois ont couvert cette attaque. Ils déclarent que deux véhicules ont été détruits par des personnes qui étaient armés de longs couteaux, des bars de fer et des marteaux. Un des chauffeurs a été blessé à ses deux mains.

 

Les attaquants étaient environ une centaine, mais leur appartenance ethnique (ouïgour ou han) n’est pas bien déterminée.

 

« Nous sommes très préoccupés par l’augmentation du nombre de morts et par l’escalade de la violence à Xinjiang, en particulier par le manque d’information en provenance des familles, des amis et de nos propres collègues », a dit Aidan White, Secrétaire général de la FIJ. « Les journalistes qui se déplacent dans la région doivent avoir la possibilité d’entrer à Urumqi et de revenir à leurs salles de rédaction, pour finir les informations, sans aucune crainte pour leur sécurité », a-t-ol ajouté.

 

Les événements ont commencé le 5 juillet à la suite d’affrontements qui avaient opposé les ouïgours et quelques membres de l’ethnie des han dans lesquels deux ouïgours ont trouvé la mort le 26 juin. Les autorités de la région ont pris le contrôle du site www.wlmqwb.com et elles ont fermé des réseaux internet tels que Facebook et Twitter.

 

Toutes les références en ligne sur ces violences ont été supprimées, à l’exception de celles de lagence officielle Xinhua.

 

Un journaliste chinois a déclaré à la FIJ que des médias étrangers et chinois ont pu entrer à Urumqi, mais qu’ils ont été obligés de participer à une conférence de presse du président du gouvernement régional de Xinjiang. Un autre journaliste a raconté que plus aucun système de communication de la région ne marche normalement et la population locale signale qu’on ne peut pas faire d'appels de longue distance ou envoyer des messages par téléphone.

 

Le 6 juillet dernier, le département central de la propagande a émis l’ordre de bloquer tous les articles et messages envoyés concernant les événements de Xinjiang. La BBC fait état 156 personnes tuées , 800 qui auraient été blessées et il y aurait 1434 arrestations. De toute manière, les émeutes continuent. 

 

La FIJ demande aux autorités chinoises de garantir la sécurité de tous les journalistes, y compris ceux qui travaillent pour les médias officiels. Ils devraient également être en mesure de transmettre une information complète sur les émeutes.

 

Pour plus d’information, contacter             + 32 2 235 22 07       

La FIJ représente plus de 600,000 journalistes dans 123 pays dans le monde.