L’Association des journalistes du Burkina (AJB) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont organisé un atelier de deux jours, les 26 et 27 juillet 2016 sur le thème « médias et changements climatiques » à Ouagadougou au Burkina Faso. L’atelier visait un double objectif : sensibiliser davantage les hommes et les femmes des médias aux enjeux et menaces que constituent les changements climatiques mais aussi les outiller en tant qu’acteurs de la lutte pour mieux informer et sensibiliser les populations et interpeller les décideurs. Tenue au Centre National de Presse Norbert Zongo, la cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur Général de l’économie verte et des changements climatiques, Lamine Ouédraogo, qui représentait le ministre burkinabè en charge de l’environnement. Dans son discours d’ouverture, le Directeur Général s’est « réjoui de la tenue effective de cette rencontre majeure, organisée par l’Association des Journalistes du Burkina (AJB), une organisation de journalistes respectée dans notre pays, sous le thème des changements climatiques ». Pour M. Ouédraogo, « la pertinence et l’actualité du thème du présent atelier ne sont plus à démontrer ». En effet, a-t-il poursuivi, l’analyse des situations climatiques des trois dernières décennies montrent clairement l’instauration d’un climat de plus en plus aride sur l’ensemble du territoire national marquée par : une tendance à la diminution globale des pluies ; une augmentation des températures ; une apparition de plus en plus fréquente des phénomènes climatiques exceptionnels tels que les grandes sécheresses, les inondations, les vents de sable, etc. Il a donc formulé le vœu que cet atelier permette d’ « accroitre et améliorer le traitement des informations liées aux changements climatiques dans la presse burkinabè, en vue de leur meilleure implication dans la lutte contre les effets néfaste des changements climatiques ». Quant au représentant de la FIJ, Louis Thomasi il a salué la tenue effective de l’atelier et invité les participants à accorder le plus grand intérêt à l’atelier car, a-t-il rappelé, l’Afrique est plus exposée que tout autre continent aux effets néfastes des changements climatiques. C’est en 2013 que ce programme a démarré, dira M. Thomasi, la FIJ ayant constaté que sur le continent africain, très peu de journalistes s’intéressaient aux questions de dérèglement climatique et que les rares journalistes qui traitaient de cette problématique ne maîtrisaient pas les nouveaux concepts. Le Secrétaire Général de l’AJB Boukari Ouoba a justifié l’atelier par « le devoir des journalistes de jouer leurs partition dans la recherche des solutions aux problématiques qui assaillent les populations. Et à ce sujet, les changements climatiques sont devenus une préoccupation de nos populations qui vivent les inondations chaque année depuis au moins la pluie mémorable du 1er septembre 2009 qui avait causé d’énormes dégâts et des pertes en vies humaines au Burkina Faso». Cinq modules ont été développés durant les deux jours de travaux : les concepts liés aux changements climatiques ; l’historique, les causes, les manifestations et caractéristiques ; les conséquences et les stratégies de luttes ; le traitement de l’information liée aux changements climatiques et aux questions environnementales de manière générale et les médias sociaux et changements climatiques.

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