Belkacem Houam a été placé sous mandat de dépôt le juge d’instruction près le tribunal d’Hussein Dey à Alger, après la publication de son article sur l’arrêt immédiat des exportation des dattes du label algérien "Deglet Nour".
Dans son article le journaliste avait fait état du "renvoi" depuis l'étranger, notamment de la France, de dattes algériennes estimées à 3.000 tonnes jugées "impropres à la consommation".
Le groupe médiatique Echourouk a précisé dans un communique que l’article en question a rapporté les conclusions d’une réunion intersectorielle tenue le 29 août dernier sur ordre du premier ministère.
Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a démenti, dans un communiqué, « de fausses informations relayées » concernant l’arrêt de l’exportation des dattes algériennes, les qualifiant d’informations « dénuées de tout fondement »
L’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) a mis en garde, mercredi le 7 septembre, dans un communiqué, contre les informations non confirmées qui « pourraient attenter à la réputation du produit algérien et porter préjudice à l’économie nationale ».
Plus d’une centaines de journalistes ont réclamé, dans une pétition publiée samedi dernier, la libération de leur confrère, en appelant à un rassemblement pour mercredi prochain, à la maison de la presse de Kouba, à Alger.
La Fédération internationale des journalistes exprime sa préoccupation face à la situation de la presse en Algérie. Son Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, a appelé les autorités algériennes, à s’engager pour la liberté de la presse et à permettre aux médias de travailler librement sans crainte de représailles.
« Le journaliste Belkacem Houam n'a fait que son devoir d'informer l’opinion nationale sur un sujet d’intérêt général,» a-t-il dit. « Les autorités doivent faciliter l’accès des journalistes à l’information pour les journalistes garantir la qualité de l’information ».