La Cour de Cassation de Rabat a rejeté le 18 juillet le pourvoi en cassation interjeté par les journalistes Omar Radi et Soulaimane Raissouni et confirmé leurs peines de prison. Radi et Souleimane devront purger des peines de respectivement 6 et 5 ans d'emprisonnement.
Omar Radi, journaliste connu pour ses engagements pour les droits humains, était poursuivi dans une double affaire "d’attentat à la pudeur avec violences et viol” et pour "espionnage". Il est incarcéré depuis le 29 juillet 2020.
Souleimane Raissouni, rédacteur en chef du journal Akhbar Al-Yaoum est connu pour ses écrits critiques vis-à-vis de la monarchie marocaine. Il a été accusé d'attentat à la pudeur avec violence" et de "séquestration". Il est détenu depuis le 22 mai 2020.
Les révélations de l'enquête mondiale "Pegasus", publiées par le consortium international Forbidden stories, ont montré l'implication du Maroc dans une vaste opération d'espionnage, y compris des journalistes Soulaimane Raissouni et Omar Radi. La FIJ a exigé du gouvernement marocain qu'il fasse toute la lumière sur ces accusations.
Anthony Bellanger, Secrétaire général de la FIJ a déclaré: "Les nombreuses irrégularités constatées tout au long du procès de nos confrères Radi et Raissouni posent question. Nous exhortons la justice marocaine à user de toute l'indépendance dont elle doit faire preuve pour juger ses justiciables, y compris les journalistes. Nous sommes également fortement inquiets du manque de réactions du gouvernement marocain sur son implication dans l'affaire du logiciel Pegasus et renouvelons notre demande de réponses claires et précises sur l'espionnage des journalistes au Maroc."