Le Moyen-Orient et le Monde arabe constituent de loin la région la plus meurtrière au monde avec 93 meurtres enregistrés. Parmi ceux-ci, 83 journalistes ont été tués en Palestine, 4 en Israël et 3 au Liban, après le début de la guerre à Gaza le 7 octobre. Trois autres décès ont été documentés en Syrie.
Le terrible bilan enregistré lors la guerre à Gaza ne doit pas faire oublier que des professionnel.le.s des médias continuent d'être assassiné.e.s ailleurs dans le monde. En 2023, 12 journalistes ont été tué.e.s en Asie-pacifique, 11 sur le continent américain, 8 en Afrique - plus une mort accidentel au Rwanda - et 4 sont décédé.e.s en Europe.
La FIJ a publié une première liste de journalistes tué.e.s le 8 décembre, avant la Journée des droits de l'Homme des Nations Unies et une liste définitive le 31 décembre. Le rapport final publié aujourd’hui indique une nouvelle augmentation du nombre de victimes liée après des vérifications menées à propos des journalistes tués à Gaza. Début 2024, la Fédération a pu ainsi confirmer la mort de 8 journalistes supplémentaires fin 2023 et les a ajoutés au rapport annuel.
Selon les données dont dispose la FIJ, 427 journalistes et professionnel.le.s des médias étaient détenu.e.s derrière les barreaux en 2023. La Chine (80) est le pays emprisonnant le plus de journalistes au monde, suivie par le Myanmar (51), la Turquie (41), la Fédération de Russie (40) et la Biélorussie (35).
Le Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, a déclaré : « Même si nous rappelons toujours aux journalistes qu’aucun reportage ne mérite de perdre la vie, il existe trop de situations dans lesquelles nos consoeurs et confrères sont délibérément ciblé.e.s afin de dissimuler des informations et restreindre le droit du public à l’information. C'est un droit démocratique des citoyen.ne.s d'être dûment informé.e.s ; il est de la responsabilité des gouvernements de garantir que les journalistes soient protégé.e.s pour pouvoir couvrir les événements de manière indépendante. Les chiffres meurtriers de cette année illustrent à quel point nous avons besoin d’un instrument international contraignant, obligeant les États à adopter des mécanismes clés pour protéger la sécurité et l’indépendance des journalistes.
Téléchargez le rapport complet en anglais :ici.