Plusieurs journalistes et photographes de presse ont été agressés et certains de leurs équipements ont été détruits par les forces de l'ordre ce 15 janvier alors qu’ils couvraient les violences commises par la police à l'encontre de manifestants rassemblés devant la caserne de police Hélou.
Parmis les professionnels pris pour cible, la presse libanaise recense le photographe de presse Hussein Beydoun, le journaliste Ramez el-Kadi et son caméraman Saadeddine Rifaï, dît Abou Omar, dont la caméra a été cassée.
Le photographe Issam Abdallah de l’agence Reuters, a également été agressé alors qu'il filmait les policiers tirant un manifestant au sol.
Un sit-in de protestation contre les violences policières a été organisé par la presse libanaise ce 16 janvier devant le ministère de l’Intérieur.
Le syndicat des journalistes libanais a condamné l'agression des journalistes et demandé à la Ministre de l'intérieur Raya el-Hassan d'ouvrir une enquête.
Le SJL a déclaré: "Le syndicat condamne avec force l'agression subie par les journalistes et les photographes mercredi soir alors qu’ils couvraient les événements. Cette agression s'inscrit dans un contexte de multiplications de ces violences depuis le 17 novembre dernier. (...) Nous ne pouvons rester silencieux. Il est primordial que la Ministre de l'intérieur ouvre une enquête et prenne des sanctions contre les auteurs de ces agressions qui ont utilisé la violence sans motif."
Le syndicat prévoit de prendre une série de mesures pour défendre les journalistes et protéger leur dignité et leurs droits.
Le Secrétaire général de la FIJ Anthony Bellanger a déclaré:" Il est inacceptable pour des forces de police de frapper et menacer des journalistes ou de casser leur matériel. La police libanaise doit respecter le droit fondamental des journalistes d'informer et celui des citoyens à être informés. Les évènements qui bouleversent actuellement le Liban méritent une couverture médiatique solide. Nous enjoignons le gouvernement et sa Ministre de l'intérieur à renforcer la protection de la presse et à assurer sa sécurité."