Les journalistes veulent que la Charte des droits fondamentaux garantisse la liberté de la presse

La Fédération européenne des journalistes demande aujourd'hui un engagement plus fort en faveur de la liberté de la presse et des droits des journalistes dans la Charte des droits fondamentaux en préparation dans l'Union européenne.

La FEJ - le plus grand groupement de journalistes en Europe avec plus de 200 000 membres - accueille avec satisfaction le renforcement des droits des travailleurs dans la dernière ébauche de la Charte, qui inclut le droit à s'affilier à un syndicat et le droit à faire la grève. Cependant, la Fédération demande une modification de l'Article 11 sur la liberté d'expression et d'information afin d'y renforcer les droits de la presse.

La FEJ dit que le dernier texte dilue constamment les promesses de garantie de la liberté de la presse et propose à la place la phrase "La liberté et le pluralisme des médias seront respectés".

Gustl Glattfelder, Président de la FEJ déclare dans une lettre à la Présidence française que cette formulation est "beaucoup trop faible pour faire partie d'un droit fondamental."

Dans une lettre, la FEJ lance un appel pour "un droit solide et significatif" sur la liberté d'expression et de l'information en ligne avec l'Article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et l'Article 10 de la Convention européenne sur les Droits de l'Homme.

Pour la FEJ, les journalistes européens demandent trois engagements dans la Charte:


Garantir le droit de rechercher l'information.

Assurer l'indépendance rédactionnelle en reconnaissant l'indépendance des journalistes.

Réintroduire le terme "garantie" dans le respect de la liberté et le pluralisme des médias.