Les journalistes protestent contre la fermeture du journal Metro à Zurich: "Cela constitue une violation des droits fondamentaux"

La Fédération européenne des journalistes, organisation régionale de la Fédération internationale des journalistes représentant plus de 200.000 journalistes en Europe, a accusé aujourd'hui les propriétaires de Metro, un journal distribué gratuitement à Zurich, de violation des droits fondamentaux suite à la décision de fermer le journal, ce qui représente 58 pertes d'emploi, sans avoir préalablement consulté les travailleurs.

La FEJ a demandé aux syndicats de journalistes et de personnes travaillant dans le secteur des médias qui sont actifs dans les mêmes pays que le réseau paneuropéen de Metro, un service de journal quotidien gratuit existant dans la plupart des grandes villes, de soutenir nos collègues suisses, qui luttent contre cette fermeture. " Prendre cette décision sans une consultation appropriée des travailleurs concernés constitue une violation des droits fondamentaux ", déclare Gustl Glattfelder, Président de la FEJ.

Metro Zurich a annoncé le 13 février qu'un terme allait être mis à sa publication et que les 58 membres du personnel seraient licenciés. Il n'y a eu aucun avertissement ou même aucune tentative de négociation avec le personnel.

Il y a quelques mois, le Comité exécutif de la FIJ, se réunissant à Stockholm, la ville qui a vu naître Metro International, a soutenu unanimement l'appel lancé pour un débat au niveau européen avec l'entreprise afin d'améliorer les standards sociaux et professionnels.

"La société met un terme à ses activités dans le domaine de l'édition en Europe sans respecter d'aucune façon les droits des travailleurs" déclare Aidan White, Secrétaire général de la FIJ et de la FEJ, "s'ils réussissent, il est inévitable que les standards professionnels et les conditions de travail en pâtiront." L'IFJ a déjà apporté son soutien au personnel du journal Metro aux Pays-Bas, où des licenciements ont déjà eu lieu.

"Les décisions prises par la direction en Suisse sont scandaleuses", déclare Gustl Glattfelder, "le fait que le personnel ne soit pas informé et le manque de considération donné à l'impact qu'auraient ces décisions sur la vie des travailleurs est intolérable."

La FEJ exige que Metro négocie des plans de licenciement acceptables avec les partenaires sociaux suisses et demande également qu'un dialogue plus large soit établi avec la société. Selon la FEJ, "Metro crée un réseau novateur mais cela doit aller de pair avec l'établissement de hauts standards de conditions sociales et professionnelles dans toutes ses opérations, au niveau international. Nous sommons la société de rechercher une meilleure qualité et d'établir de bonnes relations avec la rédaction en établissant un réel dialogue social aux niveaux international et local."