Depuis le début des manifestations en Algérie en février 2019, les autorités algériennes ont procédé à des dizaines d’interpellations de journalistes – totalement injustifiées.
Le 14 octobre, les forces de l’ordre ont arrêté le journaliste Adel Azeb Cheikh. On lui reproche d'avoir publié sur sa page Facebook la photo d'un rassemblement de chômeurs devant l'Agence Nationale de l'Emploi de Oued Souf, dont le directeur aurait porté plainte pour "publication d’images sans autorisation de l’auteur, injures et insultes". Le journaliste est toujours emprisonné.
Quelques semaines plus tôt, le 22 septembre, Sofiane Merakchi, correspondant pour la chaîne libanaise Al-Mayadeen à Alger, était arrêté par la gendarmerie lors d'une perquisition au sein des locaux du média. Il est soupçonné de louer, sans autorisation, ses équipements à d'autres chaînes de télévision pour des diffusions en direct. Il aurait également été arrêté pour "incitation à attroupement", après avoir diffusé des images des importants mouvements sociaux qui ont secoué la capitale. Il n'a toujours pas été libéré.
Anthony Bellanger, Secrétaire général de la FIJ, a déclaré : “L'Algérie ne peut célébrer la Journée nationale de la presse sans libérer nos collègues qui sont derrières les barreaux. Nous exigeons des autorités algériennes qu'elles prennent leurs responsabilités, libèrent nos collègues et laissent la presse faire son travail. L’Algérie et sa presse ont payé cher la liberté de la presse, il est insupportable de la voir ainsi attaquée."